• Voici ma traduction d’un vieux poème anglais de Bishop (l’Evêque) Thomas Percy(1729-1811),qui s’intitule « The Fairy Queen » (« La Reine des Fées« ).Ce poème n’a pu être trouvé dans les recueils de poésies qu’à partir de 1878, et bien après encore. Il ne s’agit que d’une traduction, ainsi la métrique, les rimes, et rythmes n’ont pas été pris en compte, car seul le contenu féerique m’importait ^^

    La Reine des Fées, poème de l’évêque Thomas Percy

     

    © Copyright Ian Daniels, Faery Queen

     

    La reine des Fées

     

    Venez, suivez moi, suivez moi!

    Vous, elfes et fées, tous autant que vous êtes,

    Qui formez des cercles dans l’herbe!

    Venez, suivez Mab, votre reine!

    Main dans la main, dansez ici et là,

    Pour rendre le sol de ce lieu féerique.

    Lorsque les mortels sont au repos,

    ronflant dans leur nid,

    Sans bruit et sans êtres vues

    Nous nous glissons par les trous de serrure;

    Au-dessus des tables, des tabourets et des étagères,

    Nous survolons en troupe.

    Et s’il s’agit d’une maison close

    Munis de plateau, plat ou bol,

    Nous montons du haut des escaliers

    Et trouvons les filles de joies endormies;

    Là nous pinçons leurs bras et leurs cuisses

    Aucune ne peut s’échapper, ni être vue.

    Mais si la maison est balayée,

    Et pour en être venue à bout des impuretés,

    Nous louons la ménagère,

    Qui est dûment récompensée ;

    Ainsi,par usage, avant de partir,

    nous laissons tomber un présent dans sa chaussure.

    Sur le chapeau d’un champignon,

    Nous étalons notre nappe;

    Un grain de seigle ou de blé

    En guise de nourriture;

    Des gouttes de perles de rosées, que nous buvons

    Dans des tasses en forme de glands, remplis à bord.

    Les cervelles de rossignols,

    Accompagnées d’escargots gras et onctueux,

    Compactés entre deux coquilles,

    Constituent une viande très tendre;

    Queues de vers, et de la moelle de souris,

    Composent un plat étonnement délicieux.

    La sauterelle, le moucheron, et la mouche,

    Nous accompagnent dans nos chansons

    Les grâces accomplies, nous dansons un moment,

    Jusqu’à en oublier le temps;

    Et si la lune cache sa face,

    Le vers luisant nous éclaire le chemin et nous mène à la maison jusqu’au lit.

    Au dessus de l’herbe humide de rosée

    Aussi lestement nous passons;

    La jeune et tendre tige

    Ne fléchit jamais quand on marche près d’elle,

    Pourtant, peut être remarqué le matin,

    L’endroit où nous avons piétiné, la nuit de la veille.

     

    Poème de L’Evêque Thomas Percy, traduite par Zhelia

     

    La Reine des Fées, poème de l’évêque Thomas Percy

    © Copyright Kim Parkhust, Fairy Procession

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  • Dryade d’Alfred de Vigny

    © Art Copyright Becky Weaver, Dryad

     

    Dryade

     

    Vois-tu ce vieux tronc d’arbre aux immenses racines ?

    Jadis il s’anima de paroles divines ;

    Mais par les noirs hivers le chêne fut vaincu.

    Et la dryade aussi, comme l’arbre, a vécu.

    (Car, tu le sais, berger, ces déesses fragiles,

    Envieuses des jeux et des danses agiles,

    Sous l’écorce d’un bois où les fixa le sort,

    Reçoivent avec lui la naissance et la mort.)

    Celle dont la présence enflamma ces bocages

    Répondait aux pasteurs du sein de verts feuillages,

    Et, par des bruits secrets, mélodieux et sourds,

    Donnait le prix du chant ou jugeait les amours.

    Bathylle aux blonds cheveux, Ménalque aux noires tresses,

    Un jour lui racontaient leurs rivales tendresses.

    L’un parait son front blanc de myrte et de lotus ;

    L’autre, ses cheveux bruns de pampres revêtus,

    Offrait à la dryade une coupe d’argile ;

    Et les roseaux chantants enchaînés par Bathylle,

    Ainsi que le dieu Pan l’enseignait aux mortels,

    S’agitaient, suspendus aux verdoyants autels.

    J’entendis leur prière, et de leur simple histoire

    Les Muses et le temps m’ont laissé la mémoire.

     Alfred de Vigny

     

     

     Lire la fiche sur les Dryades dans la mini-encyclopédie du Merveilleux.

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  • Je viens de découvrir cette chanson de Zaz que j’aime beaucoup! Elle s’intitule « La Fée« . C’est une chanson un peu triste pour la pauvre petite fée aux ailes brûlées mais très belle chanson!

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    cliquer sur ce lien si la vidéo ne fonctionne pas

     

    Moi aussi j’ai une fée chez moi.

    Sur les gouttières, ruisselantes.

    Je l’ai trouvé sur un toit.

    Dans sa traîne brûlante.

    C’était un matin, ça sentait le café.

    Tout était recouvert de givre,

    Elle s’était cachée sous un livre.

    Et la Lune, finissait ivre

     

    Moi aussi j’ai une fée chez moi

    Et sa traîne est brûlée.

    Elle doit bien savoir qu’elle ne peut pas.

    Ne pourra jamais plus voler.

    D’autres ont essayé avant elle.

    Avant toi, une autre était là.

    Je l’ai trouvée repliée sous ses ailes,

    Et j’ai cru qu’elle avait froid

     

    Moi aussi j’ai une fée chez moi.

    Depuis mes étagères, elle regarde en l’air… 


    La télévision en pensant, 


    Que dehors c’est la guerre. 


    Elle lit des périodiques divers 


    Et reste à la maison

    A la fenêtre; comptant les heures 


    A la fenêtre; comptant les heures

     

    Moi aussi j’ai une fée chez moi 


    Et lorsque qu’elle prend son déjeuner 


    Elle fait un bruit avec ses ailes grillées

    
Et je sais bien qu’elle est déréglée 


    Mais je préfère l’embrasser 


    Ou la tenir entre mes doigts 


    Moi aussi j’ai une fée chez moi 


    Qui voudrait voler, mais ne le peut pas

     

    Moi aussi j'ai une fée chez Moi dans Citations, Poèmes Féeriques fairytearsbyportraitcre

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  • Poème sur les Sirènes

     

    © Sophia’s Song Copyright Lisa Victoria

     

    Les sirènes

     

    Les Sirènes chantaient… Là-bas, vers les îlots,
    Une harpe d’amour soupirait, infinie;
    Les flots voluptueux ruisselaient d’harmonie
    Et des larmes montaient aux yeux des matelots.

    Les Sirènes chantaient… Là-bas, vers les rochers,
    Une haleine de fleurs alanguissait les voiles;
    Et le ciel reflété dans les flots pleins d’étoiles
    Versait tout son azur en l’âme des nochers,

    Les Sirènes chantaient… Plus tendres à présent,
    Leurs voix d’amour pleuraient des larmes dans la brise,
    Et c’était une extase où le cœur plein se brise,
    Comme un fruit mûr qui s’ouvre au soir d’un jour pesant !

    Vers les lointains, fleuris de jardins vaporeux,
    Le vaisseau s’en allait, enveloppé de rêves;
    Et là-bas – visions – sur l’or pâle des grèves
    Ondulaient vaguement des torses amoureux.

    Diaphanes blancheurs dans la nuit émergeant,
    Les Sirènes venaient, lentes, tordant leurs queues
    Souples, et sous la lune, au long des vagues bleues,
    Roulaient et déroulaient leurs volutes d’argent.

    Les nacres de leurs chairs sous un liquide émail
    Chatoyaient, ruisselant de perles cristallines,
    Et leurs seins nus, cambrant leurs rondeurs opalines,
    Tendaient lascivement des pointes de corail.

    Leurs bras nus suppliants s’ouvraient, immaculés;
    Leurs cheveux blonds flottaient, emmêlés d’algues vertes,
    Et, le col renversé, les narines ouvertes,
    Elles offraient le ciel dans leurs yeux étoilés !…

    Des lyres se mouraient dans l’air harmonieux;
    Suprême, une langueur s’exhalait des calices,
    Et les marins pâmés sentaient, lentes délices,
    Des velours de baisers se poser sur leurs yeux…

    Jusqu’au bout, aux mortels condamnés par le sort,
    Chœur fatal et divin, elles faisaient cortège;
    Et, doucement captif entre leurs bras de neige,
    Le vaisseau descendait, radieux, dans la mort !

    La nuit tiède embaumait…Là-bas, vers les îlots,
    Une harpe d’amour soupirait, infinie;
    Et la mer, déroulant ses vagues d’harmonie,
    Étendait son linceul bleu sur les matelots.

    Les Sirènes chantaient… Mais le temps est passé
    Des beaux trépas cueillis en les Syrtes sereines,
    Où l’on pouvait mourir aux lèvres des Sirènes,
    Et pour jamais dormir sur son rêve enlacé.

     

    Albert SamainAu jardin de l’infante

     

     

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  • Voici que nous livre James Barrie dans son ouvrage « Peter Pan » au sujet de la naissance des fées :  

     « Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux, et ils sautèrent un peu partout. Ce fut l’origine des fées. »

     

    Naissance des Fées

     © New Baby Fairy Copyright Jody Bergsma

     

    Et pour ceux qui n’auraient pas encore visionné le film « La Fée Clochette » sorti en 2008, vous verrez que le premier rire d’un bébé déclenche tout un processus qui conduit à la naissance de Clochette!

     C’est tout bonnement fabuleux! Voici une petite vidéo qui illustre tout ce cheminement :

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