• Présentation d’une Reine Fée : 

    Queen Caelia

     

    La fée Caelia dans Contes et Légendes des fées queen-caelia

    © “Caelia” Copyright Selina Fenech 

     

    Caelia est une Reine des Fées issue de la littérature britannique, plus spécifiquement de la légende arthurienne, évoqué par l’écrivain anglais Richard Johnson (1573-1659). Cette reine détient aussi le statut de guerrière.

    Selon la légende, Caelia aurait envoûté Tom a ‘Lincoln, le fils illégitime du roi Arthur et d’Angélica, pour en faire son amant malgré que celui-ci était déjà marié. De cette union, est né le Chevalier des Fées qui hérita d’une grande partie des pouvoirs magiques de sa mère. Mais prise de désespoir, Caelia se serait suicidée par noyade.

     

    Présentation d'une Reine Fée : Caelia

     © “Pledge” Copyright Kathleen Lowe 

     

    Caelia apparaît également dans le roman poétique d’Edmund Spenser intitulé La Reine des Fées (1590). Dans le roman de Spenser, Caelia n’est pas l’héroïne. La reine des Fées serait Glorianna. Caelia, dans le poème de Spencer, est la directrice de la House of  Holiness  (la Maison Sainte) qui s’oppose à la House of Pride (la Maison de l’Orgueil).Elle serait la mère de la Foi, l’Espérance, et la Charité, autrement connu sous le nom de Fidélia, Spéranza et Charissa.

    Aidée par ses trois filles Fidelia , Speranza et Charissa, elle aide Redcrosse à retrouver la force, la foi et la sainteté pour terminer sa quête. Le Chant X du livre I est consacré à la description de Caelia, et nous révèle que son nom ferait référence à l’Esprit Céleste, qu’elle représente l’image idéale d’une bonne mère, qu’elle aime venir en aide aux âmes perdues et faire de bonnes actions toute la journée.

    On évoque généralement Caelia pour les thèmes de la maternité, l’enchantement, la bonté, la magie des fées, l’apprentissage de l’amour envoûté et tragique. 

     

     

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    © Art Copyright Kathleen Lowe

     

    Découvrez quels sont les moments propices pour voir les fées

    Depuis voilà bien des siècles, les fées se cachent des hommes…ce qui a engendré le refus collectif de l’existence de ces petites créatures. Cependant certaines personnes sont convaincues du contraire car il nous est accordé d’apercevoir ces belles demoiselles à certaines périodes de l’année. Si vous voulez vous en rendre compte par vous-même notez dans votre agenda les dates propices à l’apparition des fées dans le monde des humains.

    Notez déjà que les manifestations féeriques peuvent avoir lieu les jours d’équinoxes, de soltices, et aussi les périodes de pleine lune (période qui commence dès la veille de la pleine lune jusqu’à quelques jours qui suivent), ou à d’autres moments de la journée, soit à  l’aube, à midi, ou au crépuscule.

    Mais il faut savoir que des dates bien précises de notre calendrier, mais surtout ceux du calendrier celtique, marquent l’intrusion féerique dans le monde des humains.

     

    Voici déjà quelques dates :

     

    - tous les 1er du mois

    - du 1er au 5 février, les jours de la féte druidique d’Imbolc

    - le 25 mars, jour de l’Annonciation du Seigneur,

    - la veille du 1er mai : la nuit des Walpurgis (fête celtique qui précède la fête de la Beltaine)

    - le 1er mai , fête de la Beltaine

    - la veille du 24 juin et le 24 juin jour de la Saint-Jean,

    - le 1er Août, jour de la fête celtique de Lugnasad

    la nuit d’Halloween

    - le 1er novembre, jour de la Toussaint et celle de la fête de Samain chez les Celtes

     

    Comme nous l’avions déjà mentionné, dans un précédent article , le temps de Féerie ne correspond en rien au temps des humains, notamment au niveau de l’écoulement. Mais la différence ne s’arrête pas là. Des elficologues notent que les fées conçoivent d’une manière différente de la nôtre l’importance des jours de semaine. Le vendredi marque la fin de la semaine chez les fées car le dimanche est un jour tabou pour les fées, puisqu’il correspond au jour du Seigneur des Chrétiens.Elles se montrent d’ailleurs très puissantes  en ce jour de vendredi, il ne serait donc pas très prudent de les mettre en colère ce jour-la. Même le mercredi représente un danger potentiel pour celui qui oserait mentionner de manière irrespectueuse le quotidien des fées. En revanche, dans les « highlands » d’Ecosse, le jeudi semblerait être le jour favorable pour parler sans contraintes des fées, sans que celles-ci ne puissent entendre quoique ce soit à leur sujet.

    Bien qu’il nous soit permis de voir ces jolies demoiselles dans notre monde, très peu malheureusement peuvent les apercevoir. Nos pauvres yeux qui ont cette fâcheusement tendance à s’incliner, ne peuvent détecter la présence fugace de fées qui s’envolent avec une telle rapidité entre deux clignements d’yeux. C’est pourquoi, il est considéré comme dangereux de rester les yeux grands ouverts sans ciller, car n’oublions pas que visionner une fée porte pratiquement toujours préjudice au mental de celui ou celle qui l’aurait aperçu! A moins que celle-ci ne se montre de son plein gré! 

     

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    © Art Copyright Amy Brown 

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  • from Légendes Rustiques de George Sand, 1858 

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    © Bellaluna Copyright Amy Brown

    À la pleine lune, on voit, dans le chemin de la Font-de-Fonts (« Fontaine des Fontaines ») d’étranges laveuses ; ce sont les spectres des mauvaises mères qui ont été condamnées à laver, jusqu’au jugement dernier, les langes et les cadavres de leurs victimes.

    Maurice SAND.

     

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    © Art Copyright Jessica Galbreth 

     

    Voici, selon nous, la plus sinistre des visions de la peur. C’est aussi la plus répandue ; je crois qu’on la retrouve en tous pays.

    Autour des mares stagnantes et des sources limpides, dans les bruyères comme au bord des fontaines ombragées dans les chemins creux, sous les vieux saules comme dans la plaine brûlée du soleil, on entend, durant la nuit, le battoir précipité et le clapotement furieux des lavandières fantastiques. Dans certaines provinces, on croit qu’elles évoquent la pluie et attirent l’orage en faisant voler jusqu’aux nues, avec leur battoir agile, l’eau des sources et des marécages. Il y a ici confusion. L’évocation des tempêtes est le monopole des sorciers connus sous le nom de « meneux de nuées ». Les véritables lavandières sont les âmes des mères infanticides. Elles battent et tordent incessamment quelque objet qui ressemble à du linge mouillé, mais qui, vu de près, n’est qu’un cadavre d’enfant. Chacune a le sien ou les siens, si elle a été plusieurs fois criminelle. Il faut se garder de les observer ou de les déranger ; car, eussiez-vous six pieds de haut et des muscles en proportion, elles vous saisiraient, vous battraient dans l’eau et vous tordraient ni plus ni moins qu’une paire de bas.

    Nous avons entendu souvent le battoir des laveuses de nuit résonner dans le silence autour des mares désertes. C’est à s’y tromper. C’est une espèce de grenouille qui produit ce bruit formidable. Mais c’est bien triste d’avoir fait cette puérile découverte et de ne plus pouvoir espérer l’apparition des terribles sorcières, tordant leurs haillons immondes, dans la brume des nuits de novembre, à la pâle clarté d’un croissant blafard reflété par les eaux.

    Cependant, j’ai eu l’émotion d’un récit sincère et assez effrayant sur ce sujet.

    Un mien ami, homme de plus d’esprit que de sens, je dois l’avouer, et pourtant d’un esprit éclairé et cultivé, mais, je dois encore l’avouer, enclin à laisser sa raison « dans les pots », très brave en face des choses réelles, mais facile à impressionner et nourri, dès l’enfance, des légendes du pays, fit deux rencontres de lavandières qu’il ne racontait qu’avec répugnance et avec une expression de visage qui faisait passer un frisson dans son auditoire.

    Un soir, vers onze heures, dans une « traîne » charmante qui court en serpentant et en bondissant, pour ainsi dire, sur le flanc ondulé du ravin d’Urmont, il vit, au bord d’une source, une vieille qui lavait et tordait en silence.

    Quoique cette jolie fontaine soit malfamée, il ne vit rien là de surnaturel et dit à cette vieille :

    – Vous lavez bien tard, la mère !

    Elle ne répondit point. Il la crut sourde et approcha. La lune était brillante et la source éclairait comme un miroir. Il vit alors distinctement les traits de la vieille : elle lui était complètement inconnue, et il en fut étonné, parce que, avec sa vie de cultivateur, de chasseur et de flâneur dans la campagne, il n’y avait pour lui de visage inconnu, à plusieurs lieues à la ronde. Voici comme il me raconta lui-même ses impressions en face de cette laveuse singulièrement attardée :

    – Je ne pensai à la légende que lorsque j’eus perdu de vue cette femme. Je n’y pensais pas avant de la rencontrer. Je n’y croyais pas et je n’éprouvais aucune méfiance en l’abordant. Mais, dès que je fus auprès d’elle, son silence, son indifférence à l’approche d’un passant, lui donnèrent l’aspect d’un être absolument étranger à notre espèce. Si la vieillesse la privait de l’ouïe et de la vue, comment était-elle venue de loin toute seule laver, à cette heure insolite, à cette source glacée où elle travaillait avec tant de force et d’activité ? Cela était au moins digne de remarque ; mais ce qui m’étonna encore plus, c’est ce que j’éprouvai en moi-même. Je n’eus aucun sentiment de peur, mais une répugnance, un dégoût invincibles. Je passai mon chemin sans qu’elle détournât la tête. Ce ne fut qu’en arrivant chez moi que je pensai aux sorcières des lavoirs, et alors j’eus très peur, j’en conviens franchement, et rien au monde ne m’eût décidé à revenir sur mes pas.

    Une autre fois, le même ami passait auprès des étangs de Thevet, vers deux heures du matin. Il venait de Linières, où il assure qu’il n’avait ni mangé ni bu, circonstance que je ne saurais garantir. Il était seul, en cabriolet, suivi de son chien. Son cheval étant fatigué, il mit pied à terre à une montée, et se trouva au bord de la route, près d’un fossé où trois femmes lavaient, battaient et tordaient avec une grande vigueur, sans rien dire. Son chien se serra tout à coup contre lui sans aboyer. Il passa lui-même sans trop regarder. Mais à peine eut-il fait quelques pas, qu’il entendit marcher derrière lui, et que la lune dessina à ses pieds une ombre très allongée. Il se retourna et vit une de ces femmes qui le suivait. Les deux autres venaient à quelque distance comme pour appuyer la première.

    – Cette fois, dit-il, je pensai bien aux lavandières maudites, mais j’eus une autre émotion que la première fois. Ces femmes étaient d’une taille si élevée, et celle qui me suivait de près avait tellement les proportions, la figure et la démarche d’un homme, que je ne doutai pas un instant d’avoir affaire à de mauvais plaisants de village malintentionnés peut-être. J’avais une bonne trique à la main, je me retournai en disant :

    « – Que me voulez-vous ?

    « Je ne reçus point de réponse, et, ne me voyant pas attaqué, n’ayant pas de prétexte pour attaquer moi-même, je fus forcé de regagner mon cabriolet, qui était assez loin devant moi, avec cet être désagréable sur les talons. Il ne me disait rien et semblait se faire un malin plaisir de me tenir sous le coup d’une provocation. Je tenais toujours mon bâton, prêt à lui casser la mâchoire au moindre attouchement, et j’arrivai ainsi à mon cabriolet, avec mon poltron de chien, qui ne disait mot et qui y sauta avec moi.

    « Je me retournai alors, et, quoique j’eusse entendu, jusque-là, des pas sur les miens et vu une ombre marcher à côté de la mienne, je ne vis personne. Seulement, je distinguai, à trente pas environ en arrière, à la place où je les avais vues laver, les trois grandes diablesses sautant, dansant et se tordant comme des folles sur le bord du fossé. Leur silence, contrastant avec ces bonds échevelés, les rendait encore plus singulières et pénibles à voir. »

    Si l’on essayait, après ce récit, d’adresser au narrateur quelque question de détail, ou de lui faire entendre qu’il avait été le jouet d’une hallucination, il secouait la tête et disait :

    – Parlons d’autre chose. J’aime autant croire que je ne suis pas fou.

    Et ces mots, jetés d’un air triste, imposaient silence à tout le monde.

    Il n’est point de mare ou de fontaine qui ne soit hantée, soit par les lavandières de nuit, soit par d’autres esprits plus ou moins fâcheux. Quelques-uns de ces hôtes sont seulement bizarres. Dans mon enfance, je craignais beaucoup de passer devant un certain fossé où l’on voyait les « pieds blancs ». Les histoires fantastiques qui ne s’expliquent pas sur la nature des êtres qu’elles mettent en scène, et qui restent vagues et incomplètes, sont celles qui frappent le plus l’imagination. Ces pieds blancs marchaient, dit-on, le long du fossé à certaines heures de la nuit c’étaient des pieds de femme, maigres et nus, avec un bout de robe blanche ou de chemise longue qui flottait et s’agitait sans cesse. Cela marchait vite, et en zigzag, et, si l’on disait : « Je te vois !… Veux-tu te sauver ! », cela courait si vite « qu’on ne savait plus où ça avait passé ». Quand on ne disait rien, cela marchait devant vous ; mais, quelque effort que l’on fît pour voir plus haut que la cheville, c’était chose impossible. Ça n’avait ni jambes, ni corps, ni tête, rien que des pieds. Je ne saurais dire ce que ces pieds avaient de terrifiant ; mais, pour rien au monde, je n’eusse voulu les voir.

    Il y a, en d’autres lieux, des fileuses de nuit dont on entend le rouet dans la chambre que l’on habite et dont on aperçoit quelquefois les mains. Chez nous, j’ai ouï parler d’une « brayeuse » de nuit, qui « brayait » le chanvre devant la porte de certaines maisons et faisait entendre le bruit régulier de la « braye » d’une manière qui « n’était pas naturelle ». Il fallait la laisser tranquille, et, si elle s’obstinait à revenir plusieurs nuits de suite, mettre une vieille lame de faux en travers de l’instrument dont elle avait coutume de s’emparer pour faire son vacarme : elle s’amusait un moment à vouloir broyer cette lame, puis elle s’en dégoûtait, la jetait en travers de la porte et ne revenait plus.

    Il y avait encore la « peillerouse » de nuit, qui se tenait sous la « guenillière » de l’église. « Peille » est un vieux mot français qui signifie haillon ; c’est pourquoi le porche de l’église, où se tiennent, pendant les offices, les mendiants porteurs de peilles, s’appelle d’un nom analogue.

    Cette « peillerouse » accostait les passants et leur demandait l’aumône. Il fallait se bien garder de lui rien donner ; autrement, elle devenait grande et forte, de cacochyme qu’elle vous avait semblé, et elle vous rouait de coups. Un nommé Simon Richard, qui demeurait dans l’ancienne cure et qui soupçonnait quelque espièglerie des filles du bourg à son intention particulière, voulut batifoler avec elle. Il fut laissé pour mort. Je le vis sur le flanc, le lendemain, très rossé et très égratigné, en effet. Il jurait n’avoir eu affaire qu’à une petite vieille « qui paraissait cent ans, mais qui avait la poigne comme trois hommes et demi ».

    On voulut en vain lui faire supposer qu’il avait eu affaire à un « gars » plus fort que lui, qui, sous un déguisement, s’était vengé de quelque mauvais tour de sa façon. Il était fort et hardi, même querelleur et vindicatif. Pourtant, il quitta la paroisse une fois qu’il fut debout et n’y revint jamais, disant qu’il ne craignait ni homme ni femme, mais bien les gens qui ne sont pas de ce monde et qui n’ont pas le corps fait « en chrétiens ».

     

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    © Hill Side Ghost Copyright Molly Harrison

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